jeudi 14 avril 2016

L'Église au centre de quel centre ?

L'Église au centre de quel centre ? : États d'âme
Dans notre société multi-religieuse l’Eglise ne pourra être entendue que si elle a l’humilité de se considérer comme un partenaire parmi bien d’autres. Ce qui signifie obligatoirement qu’elle doit se décentrer. Déjà Vatican II a dit que l’Eglise devait aller vers le monde et ne pas attendre que le monde vienne vers elle. Mais après cela est venu Dominus Jesus qui est aux antipodes de cette affirmation. La plupart des théologiens de toutes religions s’accordent pour dire que, dès que de la vérité on fait un absolu, cela devient source de violence. L’histoire des religions le prouve amplement. Deux impératifs incitent à ce décentrement. D’une part les conséquences de la mondialisation qui obligent, qu’elles le veuillent ou non, les religions à cohabiter le plus harmonieusement possible. D’abord les divers croyants, mais aussi les agnostiques et les athées. D’autre part la modernité est passée par là dont une des caractéristiques est que l’individu devient l’instance ultime de décision, les différentes institutions devenant, non pas secondaires, mais secondes.

samedi 9 avril 2016

Synode sur la famille : du jugement à la bienveillance

Synode sur la famille : du jugement à la bienveillance | René Poujol
Telle est l'analyse de René Poujol, Journaliste, Ancien Rédacteur en Chef du magazine Le Pèlerin
Avec le passage "Faut-il en conclure que l’Eglise change d’époque ? Sans doute pas ! Si la lecture, même rapide, de ce texte séduit très vite par sa richesse et l’ouverture qu’il propose, un point au moins continue de faire question. Certes, l’Eglise accepte de regarder la société telle qu’elle est, en évitant de multiplier les condamnations que l’on pouvait trouver sous la plume de ses prédécesseurs. Mais cette description des réalités de la famille contemporaine semble ne l’interpeller que sur sa capacité – ou sa non-capacité – à faire prévaloir sa propre « vision »  dans la société. Jamais l’Eglise ne se reconnaît questionnée «au fond» par telle ou telle réalité nouvelle."

De nombreuses analyses suivront, les uns trouvant qu'une porte s'est soit à peine soit davantage entre ouverte. Ceux qui attendaient le plus sont déçus, les autres trouvant que même si la doctrine de l'Eglise n'a pas évolué d'un iota, elle saute le pas de la miséricorde, et cela insécurisera les plus conservateurs.
On savait le pape François rusé et malin. Il l'a encore prouvé. Voici une version du texte
http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/apost_exhortations/documents/papa-francesco_esortazione-ap_20160319_amoris-laetitia.html
ainsi qu'une synthèse "officielle"

Mais, comme le dit Timothy Radcliffe, dans une conférence à Strasbourg le 5 avril dernier, «Chérissons toutes les formes de familles, dans toute l’extraordinaire diversité de l’Europe moderne. Chacune de ces formes peut être un lieu de grâce et de bénédiction qui témoigne de l’amour, qui est Dieu. Chacune d’entre elles peut être une expression de la Sainte Famille. Dans la famille de Dieu, nul n’est de seconde classe! » Un long chemin reste à parcourir pour que ce dernier souhait soit réalisé. http://www.decere.eu/?p=361

vendredi 8 avril 2016

La planification d’une déportation de masse : Chronique de « l’ensauvagement » de l’UE

La planification d’une déportation de masse : Chronique de « l’ensauvagement » de l’UE | NSAE
Dans un silence médiatique et politique assourdissant, les premiers bateaux transportant plusieurs centaines de réfugiés ont commencé la mise en pratique de la plus importante déportation de masse en Europe occidentale depuis la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit ni plus ni moins que d’un nouveau crime historique de l’Union européenne. Que celui-ci soit légal (en vertu de l’accord signé avec la Turquie) ne change bien entendu rien à son caractère violent et attentatoire aux droits humains. Nous avons affaire ici à un nouveau palier de « l’ensauvagement » de l’Europe riche pour paraphraser Aimé Césaire. Aux portes de cette Europe se multiplient et se multiplieront les camps financés par l’Union européenne et gérés par le grand démocrate Erdogan.