« Quand le capital est érigé en idole et commande toutes les options des êtres humains, quand l’avidité pour l’argent oriente tout le système socioéconomique, cela ruine la société, condamne l’homme, le réduit en esclave, détruit la fraternité entre les hommes, oppose les peuples les uns contre les autres et, comme nous le voyons, met même en danger notre maison commune. » Voilà ce que déclare le pape François et, quand on lui demande s’il est de gauche, il répond : « Peut-être a-t-on l’impression que je suis un peu gauchissant, mais je n’ai pas dit une seule chose qui ne se trouve pas dans la doctrine sociale de l’Église. »
Et pourtant ce type de discours n’est pas un discours de droite. Si être chrétien à gauche consiste à faire sien et à mettre en œuvre ce discours, non seulement la gauche ne peut pas mourir, mais elle ne doit pas mourir. Elle a encore un bel avenir devant elle, malgré les tentations de repli identitaire de certains courants conservateurs.
